Culture générale : Comment réussir son épreuve d’écriture personnelle ?

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A travers cette fiche de révision, INSEEC BTS vous livre ses conseils pour l’écriture personnelle de votre épreuve de culture générale de BTS en alternance et réussir cette épreuve.

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I. Qu’est ce qu’une épreuve d’écriture personnelle ?

A. L’écriture personnelle en bref…

On se souvient que cette épreuve de BTS est notée sur 20 points qui viennent s’ajouter aux 40 points de la synthèse. Cette notion s’applique aussi bien au BTS NRC alternance qu’aux autre BTS de notre école. Sur les quatre heures totales de l’épreuve, 2h30 (au maximum 3h) auront déjà été vouées à la préparation de la synthèse. Par conséquent, ceci nous indique que le travail attendu en écriture personnelle ne ressemble en rien à la dissertation de philosophie de 8 pages…

Il n’existe aucune obligation formelle de commencer par la synthèse ou par l’écriture personnelle. Toutefois, la synthèse représentant un bon support de réflexion pour l’écriture personnelle, il semble logique de terminer par l’écriture. On se souvient d’ailleurs que les deux épreuves sont liées par le même thème et par une problématique assez proche. Découvrez si ce n’est une méthode écriture personnelle, au moins une marche à suivre pour réussir cet examen.

B. Quels sont les objectifs de ce travail ?

Un court passage obligé par le BO peut nous éclairer sur les finalités de ce nouvel exercice : « Le candidat répond de façon argumentée à une question relative aux documents proposés. La question posée invite à confronter les documents proposés en synthèse et les études de documents menées dans l’année en cours de Culture Générale et Expression. »

C’est donc véritablement une épreuve de culture générale. À travers la réponse apportée à la question posée, le candidat doit exposer sa culture grâce à des références, des arguments pertinents, ses lectures… L’écriture personnelle est donc un travail de réflexion et d’argumentation.

C. Quelle est la nature du travail demandé

Il s’agit d’élaborer une réponse personnelle à la problématique à travers la construction d’une argumentation rigoureuse et organisée. La prise de position est obligatoire : le travail se construit autour d’un point de vue. Étant donné le temps imparti à cette seconde épreuve (et son moindre coefficient), on peut estimer que 60 à 80 lignes suffiront pour la rédaction de la réponse. Ce qui signifie qu’il faut répondre de façon précise et percutante à la question (les longs développements et les généralités sont à exclure, faute de temps).

Pour autant, l’écriture personnelle n’est pas un catalogue de connaissances. Il est important d’éviter tout « déballage » d’idées anarchique qui risque d’encombrer la réponse. Il est primordial de bien sélectionner les arguments à retenir et les exemples les illustrant.

Le point de vue défendu est personnel (le correcteur se doit d’être totalement impartial). Les idées sont argumentées avec exemples à l’appui. On notera ici que cette épreuve offre plus de liberté que la synthèse. On attend du candidat de l’originalité (attention à se fixer quelques limites tout de même…) et de la créativité.

II. La méthodologie

A. Analyser le sujet

Deux types de sujet

Théoriquement, 2 types de sujets sont possibles :

des sujets de discussion : une citation est donnée à l’appréciation du candidat ;

des sujets d’analyse : une question ouvrant une réflexion est posée.

Ces dernières années, l’examen du BTS a toujours proposé un sujet d’analyse, commençant généralement par la formule : « Selon vous… ».

Voici quelques exemples de sujets :

Selon vous, les outils numériques changent-ils radicalement nos paroles, échanges et conversations ?

Selon vous, le développement des nouveaux modes de communication améliore-t-il notre dialogue avec autrui ?

Selon vous, celui qui fait rire détient-il un réel pouvoir sur les autres ?

Selon vous, les liens intergénérationnels s’imposent-ils ou se construisent-ils ?

Consigne et problématique

La consigne tend à être toujours la même : « Vous répondrez à cette question d’une façon argumentée en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures de l’année et vos connaissances personnelles ».

Elle précise plusieurs éléments importants :

le caractère argumentatif de l’écriture personnelle est signifié dès le début de la consigne ;

elle identifie les points d’appui de cette argumentation : les documents du corpus de la synthèse, le travail mené en cours de culture générale et la culture personnelle du candidat qui vient enrichir l’ensemble. Si la réponse demandée est « personnelle », pour autant il n’y a pas lieu de s’appuyer sur son expérience personnelle (exceptionnellement, certaines consignes peuvent tolérer cet élargissement de la réflexion).

L’écriture personnelle n’est donc pas une autobiographie !

Concernant la problématique, elle est donnée par le sujet quand ce dernier adresse une question directement au candidat.

Toutefois, il est possible que la problématique n’apparaisse pas clairement au premier coup d’œil. C’est particulièrement le cas d’une citation à commenter. Il conviendra alors de formuler cette problématique en cernant quel problème le sujet pose.

Analyse du sujet

Quelques conseils pour bien cerner le sujet de la question posée et ainsi éviter tout hors-sujet :

  • repérer les mots-clés (ils doivent encadrer la réflexion à mener);
  • souligner la consigne;
  • enfin, reformuler la question posée.

Voici un exemple,

Sujet proposé : Le développement du langage SMS dans la vie quotidienne traduit-il un appauvrissement des relations humaines ? Vous répondrez à cette question en expliquant votre position.

J’analyse le sujet : Le développement du langage SMS dans la vie quotidienne traduit-il un appauvrissement des relations humaines ? Vous répondrez à cette question en expliquant votre position.

Je cerne le sujet en dégageant le thème :

Langage SMS = langage d’abréviations, de déformations , c’est de l’orthographe phonétique.

Faut-il y voir une dégradation / simplification de la communication ? Un recul du respect des règles ? Une communication superficielle ?

Ou, au contraire, faut-il y voir de l’inventivité ? Un côté ludique ? Une autre fonctionnalité du langage ? Un signe identitaire ?

Je choisis l’un au l’autre des axes dégagés comme point de départ de ma réflexion.

B. Trouver des idées

Un travail structuré

Nous le verrons plus en détail dans le chapitre suivant, l’écriture personnelle est un travail structuré, comportant introduction, développement et conclusion.

Les idées ne sont pas apportées au fil de l’inspiration. La structure générale doit être claire et logique.

Un travail d’argumentation

L’écriture personnelle est basée sur l’apport d’arguments pertinents, en lien avec la question posée. Le candidat doit ainsi défendre la justesse de son point de vue.

Chaque idée est donc étayée par des arguments ; chaque argument est illustré par un exemple, une référence.

Une réponse à apporter

Une question est posée : le candidat se soit d’y apporter une réponse clairement formulée.

Il y exprime son opinion de façon subjective.

Tout travail n’apportant aucune réponse est sanctionné à l’examen.

Les pièges à éviter

L’écriture personnelle n’est pas une dissertation classique. Elle n’est ni neutre, ni objective : l’engagement du candidat doit être explicite. Le plus grand piège à éviter : le hors-sujet ! Délimiter dès le départ le champ de réflexion pour éviter les digressions inutiles ou les développements hors problématique.

C. Mener une réflexion

L’écriture personnelle n’est pas à proprement parler une question de cours, mais plutôt un travail de réflexion. Parfois pressés par le temps, les candidats couchent des idées sur leur copie sans véritablement mener une réflexion structurée.

Quelle thèse développer ?

Comme son nom l’indique, la réponse est personnelle, donc subjective. Trois positionnements sont schématiquement possibles par rapport au sujet proposé :

Je suis d’accord : je défends mon point de vue et je le justifie.

Je ne suis pas d’accord : je réfute le point de vue proposé.

Je suis partiellement d’accord : je nuance le point de vue et apporte des corrections.

Trouver des idées

Pour commencer : exploiter le corpus de la synthèse. La reprise de citations est ici tolérée. Ce premier appui permet généralement d’activer la réflexion. Certaines idées vous ont choqués, surpris, satisfaits pendant la synthèse… C’est le moment de faire part d’une lecture plus personnelle du corpus (tout en restant, bien sûr, dans le cadre du sujet proposé).

Certaines idées peuvent être le point de départ d’un approfondissement, de la recherche d’exemples, d’opposition… On attend du candidat qu’il soit capable d’exploiter les informations à disposition.

La grande angoisse face à la page blanche n’est pas qu’un mythe ! Pas de panique ! Des techniques existent pour réveiller vos neurones :

Procéder par associations d’idées : rechercher des notions proches du sujet.

La grille des QQQOCP : posez-vous des questions, chercher les problèmes, les enjeux, les acteurs, etc. à travers cette grille de questionnement : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Comment ? Pourquoi ?

Le renversement de la thèse : imaginer ce que pourrait dire l’adversaire d’une idée pour ensuite trouver des arguments à lui proposer. Modifier le point de vue initial.

Procéder par décomposition : décomposer les aspects du problème. La question peut être traitée bien souvent à travers ses aspects psychologiques, économiques, sociaux, etc.

Interroger sa propre culture : films, actualités, partir d’une expérience personnelle… sont autant de moyens d’exploiter ses acquis antérieurs et actuels. Revisiter ses années d’études : histoire, philosophie, littérature, économie… sont des matières sur lesquelles le travail peut se baser.

III. L’évaluation

A. Trouver des idées

Comme pour la synthèse, quatre compétences sont évaluées lors de l’examen (chacune représentant 5 points sur un total de 20).

Engagement dans la réponse

On évalue la prise de position personnelle du candidat par rapport à la question posée.

Plusieurs arguments ou idées ont été développés (certains arguments pouvant être repris du corpus).

L’emploi du « je » n’est pas obligatoire. Nous verrons plus loin que d’autres formulations sont possibles.

La structure

L’argumentation est organisée : elle propose une progression cohérente.

Le raisonnement est mené à son terme, c’est-à-dire qu’une réponse a été formulée.

Les références exploitées

Elles sont liées à la problématique de départ. Elles ne sont pas exclusivement issues du corpus de la synthèse. Les références reflètent le travail réalisé au cours de l’année ; elles sont également extraites des connaissances personnelles des candidats. Les références extérieures au corpus sont valorisées. Chaque argument est lié à un exemple de façon explicite.

Compétences rédactionnelles

Le langage utilisé est courant, clair et répond aux normes syntaxiques et orthographiques.

La rédaction offre un message correct du point de vue de la langue écrite.

Des appréciations personnelles ont été formulées.

La richesse du vocabulaire employé est valorisée.

IV. Quelques astuces …

A. un n ou deux n ?

Voici quelques régularités et exceptions faciles à retenir.

Les mots terminés par le son [an], comme le mot âne, s’écrivent avec un seul n. Exemples: banane, partisane, liane, douane, cane (l’animal), …

SAUF : paysanne, canne (l’objet), manne, panne, vanne.

Les dérivés des mots en –on : plusieurs cas :

  • les verbes en –er s’écrivent avec nn sauf s’époumonner. Exemples : fonction, fonctionner, …
  • les mots en –al et leurs dérivés s’écrivent avec un seul n sauf confessionnal. Exemples : régional, national, nationalité…
  • les mots en –el s’écrivent tous avec nn. Exemples : professionnel, rationnel, fonctionnel,…
  • Les mots en –iste s’écrivent avec nn sauf quelques mots comme accordéoniste et violoniste. Exemples : réceptionniste, projectionniste…

B. Comment donner son point de vue ?

Éviter de commencer toutes les phrases par je ou nous. L’écriture personnelle demande l’expression d’un point de vue personnel, toutefois, l’usage répété du « je » en début de phrase risque d’alourdir l’ensemble du travail.

Voici quelques conseils pour varier les tournures :

Remplacer je ou nous en changeant le sujet de la phrase : « Nous avons compris d’après ce document que l’auteur souhaitait une réflexion élargie sur les réseaux sociaux. » peut devenir « Ce texte nous a fait comprendre que l’auteur… »

Privilégier la voix active : « J’ai été surpris par cette opinion. » peut devenir « Cette opinion m’a surpris »

On peut éviter les expressions comme « je crois », « je pense » et d’autres verbes de sentiment en début de phrase en ouvrant une proposition incisive entre virgules. Exemple : « Je pense que les réseaux sociaux créent une nouvelle sociabilité » peut devenir « Les réseaux sociaux créent, je le pense, une nouvelle sociabilité ».

Consultez notre FAQ et fiches de révisions afin de réussir à votre examen de BTS !

Mis à jour le 12 décembre 2023