La globalisation financière

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Définition

La globalisation financière vous est expliquée dans ce cours d’économie durant vos deux années de formation en alternance à l‘INSEEC BTS, en PI, NDRC, GPME ou MCO.

Elle résulte d’une évolution du marché international des capitaux vers la libéralisation. Cette libéralisation est quasi-totale depuis 1980.

Les caractéristiques de la globalisation financière

Suppression des obstacles à la libre circulation des capitaux : Les 3 D.

  • Déréglementation :C’est l’ensemble des mesures qui ont, dans les années 1980, atténué ou supprimé les dispositions susceptibles de freiner les flux de capitaux au niveau international. La circulation des capitaux s’est affranchie du contrôle des Etats. Suppression du contrôle des changes qui limitait les transferts de devises, assouplissement des fiscalités.
  • Décloisonnement :C’est l’ensemble des dispositions qui évite l’interdiction pour les agents nationaux ou étrangers d’intervenir sur un marché ou sur un autre. C’est l’ouverture des marchés aux capitaux étrangers. C’est l’ouverture aux interventions des agents non financiers sur les marches monétaires. C’est la fin de la séparation banque d’affaire et banque de dépôt.
  • Désintermédiation par la titrisation :Les agents non financiers (entreprises, ménages, administrations), peuvent intervenir directement sur les marchés financiers sans recourir à des intermédiaires. La désintermédiation s’effectue par la titrisation des créances. La banque transfère une partie de ses prêts à une entité juridiquement distincte : Un fonds commun de créances (FCC). Le FCC émet en contrepartie des parts de capital qui sont souscrites par des investisseurs internationaux. Le risque des créances cédées est supporté par le FCC et ses souscripteurs, et non plus par la banque qui à ouvert le crédit.

Le recours aux nouvelles technologies

La globalisation s’accompagne de l’informatisation des opérations bancaires, abolissant les frontières des transactions internationales. Les flux de capitaux sont facilités par cette diffusion permanente et mondiale de l’information.

Les flux financiers internationaux

La répartition de l’épargne est devenue mondiale. En France 50 % des emprunts publics sont souscrits par des investisseurs étrangers et 46% de la valeur des titres en Bourse est apportée par des non résidents. Ces financements proviennent souvent de fonds souverains (fonds de placement détenus par un Etat). Le premier fond souverain au monde est le ADIA des Emirats Arabes Unis avec 875 Milliards de dollars.

Les effets

En théorie cela suppose une allocation optimum des ressources à l’échelle mondiale et une facilitation du financement des économies en voie de développement. C’est aussi la fin de la diversité financière au sens de la bio diversité.

Les risques financiers

Les risques des transactions financières

  • Risque de liquidité : le placement doit être facilement convertible en monnaie. S’il a besoin de trésorerie l’investisseur doit pouvoir récupérer rapidement sa mise pour ne pas risquer d’être insolvable.
  • Risque de contrepartie : risque de défaut de paiement du débiteur. (Rôle des agences de notation).
  • Risque de revenu : risque sur la valeur des titres et risque sur la situation globale du marché.

Le risque de mimétisme

Au lieu d’avoir des comportements rationnels les agents ont des comportements suivistes qui amplifient les tendances.

Le risque moral

La titrisation sépare les établissements qui ouvrent un crédit et ceux qui, à la suite, du transfert des créances, supportent le risque de défaillance. Cela rend l’établissement de crédit moins rigoureux et plus porté à rechercher des commissions qu’à vérifier les risques. Là encore, rôle des agences de notation.

  • L’accroissement des risques par la globalisation.
  • L’instabilité du système financier.
  • Risque de survenance de crise : l’origine de la crise peut être exogène au monde financier, comme pour les subprimes.
  • Propagation des crises : l’identité des comportements, les crises de confiances qui multiplient les demandes de retrait génèrent des crises de liquidité.
  • Le ralentissement de l’activité économique
  • Interdépendance entre sphères financières et réelle : à la fois vie séparée des 2 sphères et conséquences l’une sur l’autre.
  • Les canaux de transmission des risques : En cas de perte de confiance dans le système bancaire, les agents à capacité de financement restreignent leurs dépôts.
  • Pour faire face au manque de liquidité, les banques sont obligées de vendre des actions ce qui fait baisser encore leur valeur et réduit du même coup la valeur de leurs actifs.
  • La diminution des dépôts limite les crédits bancaires.
  • Les investissements des entreprises sont donc différés et la croissance ralentie. On peut même se retrouver en récession avec hausse des prix et chômage.
Mis à jour le 12 décembre 2023